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Consensus inédit
Consensus inédit samedi matin à Bayonne. A peine deux jours après la remise d'Aurore Martin à la justice d'exception espagnole, toutes les sensibilités politiques, de l'UMP au NPA, en passant par les formations abertzale, se sont retrouvées face à la presse, à l'appel de Bake Bidea, pour dénoncer l'extradition. Et pour tirer à boulets rouges sur Manuel Valls. Car personne ici ne croit les tentatives de dédouanement du ministre de l'Intérieur dans son entretien accordé à Sud Ouest ce même jour. Loin de croire les propos du ministre affirmant qu'il s'agissait d'«une décision de justice appliquée sous l'autorité du parquet général de Pau, dans le cadre de la séparation des pouvoirs judiciaire et politique», certains se sont dits persuadés qu'il a lui-même ordonné et organisé l'arrestation et l'extradition d'Aurore. Peio Dufau de la CGT a lu une déclaration au nom de Bake Bidea exigeant la libération et le retour d'Aurore. Il a également rappelé les propos du candidat Hollande appelant le gouvernement Fillon à la clémence.
Opinion
Aurore Martin livrée à l’Espagne
Elle circulait seule au volant de sa voiture
ce 1er novembre sur la route de Mauléon.
Les gendarmes ont arrêté Aurore Martin vers 16h30.
A 21h elle était livrée à la Guardia civil à Biriatou et présentée dès le lendemain au juge Ruz de l'Audiencia nacional qui l'inculpait pour appartenance à organisation terroriste et ordonnait son placement en détention.
Ainsi, ce que le gouvernement de Sarkozy avait renoncé
à faire, celui de Hollande l'a fait: extrader une ressortissante de nationalité française vers l'Espagne
pour appartenance à un mouvement politique illégal
en Espagne, mais légal en France, pour des faits
non répréhensibles en France. Une première.
Aurore encourt jusqu'à 12 ans de prison.
Qu'il semble loin le temps (juillet 2011) où le candidat François Hollande en vacances à Hossegor, avait manifesté son soutien à Aurore Martin en réclamant
une issue favorable et demandant la clémence.
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Lettre au Président de la République
Avant qu’une délégation d’élus ne soit reçue à la sous-préfecture lundi 5 novembre à Bayonne, Colette Capdevielle a lu aux nombreux manifestants réunis devant le cordon de police la lettre adressée par les élus d’Iparralde au Président de la République. En voici le contenu.