L’heure de construire

Le vote majoritaire en faveur de l’EPCI est à fêter comme le fruit de décennies de mobilisation de la société d’Iparralde… Une victoire de la démocratie.
Nous devons fêter cette double victoire de la démocratie et du Pays Basque. Retrouvons-nous à l’occasion des fêtes de cet été pour célébrer ce moment et ce résultat, demander qu’on le respecte et appeler à construire ensemble la maison commune. Un premier rendez-vous important de célébration est à marquer d'ores et déjà dans nos agendas, le mercredi 27 juillet à 19h00 à l'occasion de l'ouverture des Fêtes de Bayonne.

Comité de pilotage

La mise en place du Comité de pilotage de la préfiguration de l’EPCI unique lors du Conseil d’administration du Conseil des élus samedi 28 mai a donné lieu à un vif débat. La discussion a débuté avec une proposition de la conférence des présidents des intercommunalités, calquée sur une proposition déjà connue de l’Acba, dont le but était d’exclure du Comité toute autre entité que les intercommunalités et donner le pilotage à l’une des agglos.
Plusieurs interventions ont eu lieu, allant toutes dans le même sens. Mais au final, il est reconnu que deux légitimités coexistent, celle des intercommunalités et celle, historique, du Conseil des élus. Le Conseil de développement et le Biltzar trouvent leur place dans le Comité de pilotage, avec voix consultative.

L’institution Pays Basque

Le vote indicatif de l’automne s’est confirmé ce printemps. 111 conseils municipaux, sur les 158 d’Iparralde, ont approuvé la création d’un EPCI unique, soit 70% de Oui. 47 communes ont émis un avis défavorable. Entre les deux votes, cinq communes ont basculé du Non au Oui, alors que quatre faisaient le chemin inverse et une passait d’un vote à égalité au Non. En terme de population, le Oui l’emporte également à 66%, soit 196.932 habitants sur 298.578.
Des recours administratifs seraient envisagés par certains mauvais perdants, alors que, par ces temps de tempête sociale, on devrait se réjouir d’une telle concorde citoyenne. Mais surtout, l’heure est aujourd’hui à la mise en place de cette première institution Pays Basque. Le Conseil des élus y prend heureusement une place décisive.

S’asseoir autour de la «grande table» du Pays Basque ?

Michel ETCHEBEST - Demain l’acronyme ACBA disparaitra tout comme disparaitront les mots Errobi ou Sud Pays Basque ou.. etc. et que nous parlerons de Bayonne, de Menditte ou de Sare, et de leurs bassins de vie. Se retrouveront ainsi autour de la «grande table» les représentants des 158 communes du Pays Basque, chacune avec ses spécificités. Passer de sa table à la «grande table», ce sera porter une analyse pour tout le territoire pour le meilleur pour tous.
Contrairement aux régions et Départements, l’EPCI pourra se saisir de tout sujet ayant trait à l’intérêt public local sans devoir en justifier outre mesure. Et le champ d’action potentiel est tellement large que je crains même que nous ne sachions complètement noircir les pages blanches qui se présentent à nous, d’autant plus que compétence doit rimer avec financement...

Rien ne bouge, tout a bougé

L'Edito du mensuel Enbata - Rien, ou quasiment rien, n’a bougé entre le vote pour avis cet automne des 158 communes du Pays Basque Nord et celui, définitif, ce printemps pour la création d’un EPCI unique. Deux tiers pour, un tiers contre, à la rare exception d’un ou autre conseiller ou village qui passe d’un bord à l’autre.
Comment expliquer cette confirmation spectaculaire de l’opinion publique et de ses élus, alors que le vrai débat n’a eu lieu qu’entre les deux tours? Et quel débat! C’est l’émergence d’un noyau irréductible, cristallisé autour de l’agglomération bayonnaise et d’Amikuze, qui a tenté de forger une alternative d’organisation territoriale différente sur le principe “on est tout aussi défenseur du Pays Basque, non par l’unité mais par la fédération de multiples intercommunalités”.

A la louche

C'est une drôle de garbure que nous préparent les opposants à l'EPCI unique ces jours-ci.
Les légumes locales y baignent dans un jus pas très appétissant. La carotte biarrotte qui s'y était plongée refuse à présent de s'y fondre. Fanes trop fanées? L'olive angloye se récrie: sa place est avec les amuse-gueule, pas dans ce brouet que peu de tables veulent au menu. Le navet de Luxe s'y voit bien, pourvu que ses lasagnes l'accompagnent. Les pois chiches sans goût qui ne sont là que pour épaissir un peu le consommé, eux, flottent.

Ederrestearen arriskuak

en Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - Azken hilabeteetan Helep edo Ipar Euskal Herriko hiri erkidego bakarraren aldeko bozketek lortu duten oihartzunarekin, ez litzateke sortu behar itxaropen faltsurik.
Badirudi zerbait historiko gertatzen ari dela, ezagupen instituzional handi bat izanen duela Ipar Euskal Herriak…

Confirmation du premier tour

Voici la photographie du moment de la seconde consultation en cours des 158 communes basques pour la création de l’EPCI unique.
“Nous n’avons pas vécu depuis longtemps un sujet aussi politique”. Si l’on peut souligner le remarquable travail effectué ces derniers mois, nul ne peut manquer de remarquer que le débat ces dernières semaines a perdu en qualité.

Egia?

C'est le vote du conseil municipal d'Aiziritze qui a permis de franchir la barre des 50% de la population favorable à l'EPCI unique, l'une des deux conditions nécessaires à la création de l'intercommunalité du Pays Basque.
Aiziritze est la commune qui accueille la coopérative Lur Berri, présidée en leur temps par Jean-Jacques Lasserre et Barthélémy Aguerre, deux des plus farouches adversaires de l'EPCI unique. Nul n'est prophète en son pays.