Opinion
Non-violence, un fil rouge depuis le Larzac
José Bové - En août 1973, dans la nuit, 20 bus quittaient Saint-Jean-Pied-de-Port pour rejoindre le premier rassemblement à l’initiative des Paysans Travailleurs en soutien aux 103 paysans en lutte contre l’extension du camp militaire du Larzac. Pour les jeunes paysans basques cette expérience sera décisive.
Sur le Larzac un double évènement se concrétise, d’une part par l’affirmation des paysans comme acteurs de leur propre histoire, et d’autre part le choix déterminé de la Non-Violence comme stratégie de combat contre l’Etat et son armée. Ce n’est pas par la peur de l’affrontement mais par la conviction de l’inefficacité des armes et de la violence qu’un rapport de force victorieux peut se créer. “Le blé fait vivre, les armes font mourir” devient une des devises des paysans. (…)