Une raison d’Etat cynique et violente

Situation bloquée, mais Xabi Larralde n’entend pas pour autant que la gauche abertzale fasse marche arrière. Elle doit s’inspirer des modèles Flamand, Ecossais et Catalan.
"Ce qui est en train de se passer en Ecosse, en Flandre ou en Catalogne nous démontre que nous nous situons à un moment clé de l’histoire dans lequel l’activation de dynamiques sociales puissantes assises sur une accumulation des forces large ne nous a jamais autant rapproché de l’obtention du droit à l’autodétermination de nos peuples"

Quelle stratégie gagnante pour la collectivité?

Paris ne veut pas d'un cadre institutionnel pour le Pays Basque Nord par peur qu'il ne renforce le sentiment d'appartenance au Pays Basque, germe de "séparatisme" et par peur qu'il ne permette de tisser des relations structurantes avec les institutions du Pays Basque sud, germe de "réunification".
Si demain, par manque d'une institution spécifique à Iparralde, des élus, notamment des élus non abertzale, et des responsables socio-économiques se mettaient à rechercher certains accompagnements nécessaires du côté d'une institution nationale basque, alors là, oui, les signaux rouges s'allumeraient pour de bon du côté de Paris.

Le SCoT de l’agglomération de Bayonne et du sud des Landes

Le 13 mai 2013, le Conseil syndical regroupant les délégués des six intercommunalités (EPCI) membres a voté le projet de Schéma de cohérence territoriale (SCoT) de l’agglomération de Bayonne et du Sud des Landes.
Le projet de SCoT sera ultérieurement soumis à enquête publique avant approbation définitive. Il n’est pas possible de résumer en quatre pages un document de 128 pages. Nous avons opté pour une retranscription partielle des orientations générales du SCoT, telles qu’elles s’expriment dans le rapport de présentation accompagnant le document voté le 13 mai.

Réflexions autour du ScoT

Le SCoT de l’agglomération de Bayonne et du sud des Landes a enfin été voté. Il était temps : pour un document censé établir les logiques de l’aménagement du territoire sur tout ce bassin de vie, en autorité sur les PLU et autres documents d’urbanisme locaux – bien singulièrement votés avant lui – le retard à l’allumage aura été plutôt conséquent.
"Un pays n’est et ne doit pas être figé ; il serait dangereux de dire qu’il ne faut plus rien construire et geler le territoire. Mais tout est dans la mesure et surtout dans l’avenir que l’on souhaite pour ce pays, avenir qui demande à être dessiné par une stratégie à long terme."

Signer le contrat territorial ?

L'Edito du mensuel Enbata - Marylise Lebranchu a enterré le reste de nos illusions en déclarant, vendredi 19 juillet, à l’Assemblée nationale qu’il n’y aurait pas de collectivité à statut particulier pour le Pays Basque. Ce n’est pas un échec, c’est une humiliation !
Le Conseil des élus se réunit en AG le 5 septembre prochain (...) Le pouvoir doit attendre le positionnement d’un personnel politique investi d’une nouvelle légitimité accordée par les élections municipales de mars prochain. Notre dialogue avec Paris, tant sur l’institution spécifique que sur la signature d’un troisième contrat territorial, doit être un des enjeux des prochaines élections municipales.

BATERA : « Une Collectivité territoriale à statut particulier et rien d’autre ! »

La Plateforme Batera avait lancé l’invitation pour son assemblée générale annuelle, samedi 13 juillet. Une centaine de personnes a répondu présent et s’est présentée à Espelette.
Ce rassemblement de samedi, aura été placé sous le signe de la détermination, le groupe moteur avait travaillé une motion d’orientation qui pose une nouvelle fois les bases de du combat de Batera. La Collectivité Territoriale et rien d’autre !

Rebondir

L'Edito du mensuel Enbata - Il ne faut pas céder au blues de l’après manifestation en demi-teinte du 1er juin. Encore moins à l’épisode parlementaire cacophonique qui a suivi le dépôt au Sénat, avec l’amendement Espagnac pour la création d’un Pôle d’aménagement et de coopération Pays Basque et celui, purement formel, de Colette Capdevielle à l’Assemblée nationale sur une collectivité territoriale.
Les dernières semaines, on le voit, sont loin d’être négatives. Tout en révélant la puissance du camp jacobin, malgré le capital de notre consensus basque, elles nous ont appris à mieux cerner les voies de passage pour inscrire notre projet dans la loi.

Vol au-dessus d’un nid de coucous

Coluche disait: “A la fin de la réponse, tu comprends même plus la question que t’as posée!” C’est un peu ce qui nous arrive dans l’interminable débat parlementaire dans lequel le projet de Collectivité territoriale est plongé.
Après un travail sérieux et exhaustif, le Pays Basque s’est doté d’un rapport sur son avenir institutionnel qui fait apparaître qu’il existe une disposition dans le droit français qui correspond à ses besoins et qui peut permettre une évolution efficace et démocratique du dispositif en place. Cela s’appelle une collectivité territoriale dotée d’un statut particulier, qui n’est ni un département ni une région.

Lurralde Kolektibitatea eta Udalbiltza

Frantziak euskarazko irakaskuntza sortzearen beha egon bagina, oraino ikastolarik ez zen izanen Ipar Euskal Herrian, ez eta eskola elebidun publikorik ere. Ez zen sortuko euskarazko irratirik. Euskara orain baino are egoera larriagoan izanen zen.
Gaur egun, indar handiz berreskuratu behar litzateke tresna nazional horiek sortzeko estrategia. Lehen planora ekarri behar litzateke, Ipar Euskal Herriari begira, Lurralde Kolektibitatearen aldarrikapenak indarra galdu baino lehen. Frantziak onartzen ez duena, guk eraikiko dugu.