L’exemple écossais

Un raz-de-marée électoral ou un tremblement de terre politique : les mots manquent pour qualifier l'extraordinaire succès remporté par les nationalistes écossais lors des élections législatives britanniques du 7 mai : 56 députés sur les 59 élus par les circonscriptions écossaises sont désormais des députés du Scottish National Party.
Ils n'étaient que six jusqu'à présent. Ils vont former un bloc renforcé par les trois députés du Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois, lui aussi membre de l'Alliance Libre Européenne.

Les Kurdes au secours de la Turquie

Dans ma chronique précédente je décrivais l'évolution du PKK d’une idéologie staliniste vers une forme d’écologie sociale. Sous l’impulsion de leur chef emprisonné Abdullah Ocalan, les rebelles kurdes ne cherchent désormais plus à remplacer la tutelle turque par un nouvel Etat-nation kurde. Ils prétendent plutôt vider l’Etat-nation turc de sa substance en défendant une démocratie directe de type athénien.
Voici l’évolution parallèle de la branche politique du mouvement Kurde, le HDP (Halklarin Demokratik Partisi).

Catalogne : déconstruire les raccourcis concernant l’effet Podemos

Contrairement à ce que l'on peut lire quasiment partout, le vote indépendantiste catalan n'est pas le perdant de ces élections municipales. Ce scrutin signe à Barcelone la victoire d'une candidature « citoyenne » ou d'« unité populaire », dont Podemos n'est qu'une des composantes.
Ailleurs en Catalogne, les forces indépendantistes de gauche, l'ERC et surtout la CUP ont encore progressé.

L’action déterminante des abertzale corses

Qu’est-ce qui peut bien conduire l’Etat français à accepter une expérimentation institutionnelle en Corse alors que les majorités hexagonales successives de droite et de gauche refusent obstinément toute particularité de gouvernance à d’autres territoires du continent qui seraient demandeurs?
L’insularité de la Corse, où l’on peut expérimenter sans risquer de contaminer le reste de la France une et indivisible? La longue litanie des attentats des divers avatars du FLNC qui, de la première nuit bleue du 4 au 5 mai 1976 au 25 juin 2014 où l’organisation clandestine annonçait qu’il enclenchait “sans préalable et sans équivoque aucune un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité”, a largement conditionné la vie politique insulaire? Ou bien encore la volonté d’affaiblir par l’instauration d’une collectivité unique la tradition clanique de l’île qui a été la source de tant de dérives? Un peu de tout cela sans doute.

Faiseuse de roi ?

Tous les cinq ans, le premier jeudi de mai, les électeurs et les électrices du Royaume-Uni se rendent aux urnes pour renouveler le parlement de Westminster. Ainsi, le jeudi 7 mai 2015, ils ont élu les 650 députés du 56ème parlement du royaume.
Voici les enjeux de ce scrutin.

Nous, les terroristes

Un bateau a envoyé au fond de la Méditerranée ses 700 migrants. Quelques jours auparavant c’en était un autre qui en transportait 400. “Ce sont des terroristes” a déclaré Hollande au sujet des passeurs.
On peut se rassurer en accusant un méchant passeur... faisant peut-être lui même partie des morts. Ne faudra-t-il pas chercher un jour la vraie raison de ce scandale pour résoudre le vrai problème.

La Corse respectée

Alors que le débat sur la faisabilité d’une intercommunalité unique Pays Basque bat son plein au sein des instances du Conseil des élus et du Conseil de développement et entre les représentants des actuelles dix intercommunalités, la Corse, elle, met en place un calendrier pour son avenir institutionnel voté par le parlement.
L’exemple corse nous montre réellement les opportunités qui peuvent être mises en place lorsque la volonté politique est au rendez-vous. Certes, le tableau n’est pas tout rose mais le chemin parcouru ces dernières décennies force le respect vu du Pays Basque.

Les tueurs de la République

Assassinats et “opérations spéciales” des services secrets français, un livre présente aujourd'hui l'ensemble de ce type d’activités en France et dans le monde, depuis 50 ans.
La République française si fière de ses valeurs de liberté, de fraternité et autre patrie des droits de l’homme apparaît sous son vrai visage, celui de la Raison d’Etat qui bafoue l'Etat de droit. Pour la défense de ses intérêts.