Justice ou vengeance d’Etat ?

Au lendemain du désarmement de l’ETA, Louis Joinet s’exprimait dans le quotidien Libération sur le rôle majeur qu’avaient à jouer les juges d’application de peine dans le processus de Paix au Pays Basque. Il est vrai que le Tribunal d’Application de peine (TAPAT) a radicalement évolué sur son positionnement ces dix dernières années.
Un nouveau gouvernement a été désigné le 20 mai, un gouvernement qui en apparence, semble indiquer la volonté du Président de la République de s’inscrire dans une continuité d'action, même Ministre de la Justice et même Ministre de l'intérieur. Nous n’accepterons pas que le processus de paix reste dans une impasse, que le Président de la République reste dans l’indifférence, dans le silence et le mépris. Dans le contexte des décisions concernant les demandes de libération conditionnelle de Jakes Esnal et de Jon Parot, il sera important que nous nous mobilisions le 11 juin dans les rues de Bayonne face au mépris de Paris et à l’aveuglement de la logique antiterroriste. (...)

Zer ikasi dugu?

Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - Oroit gaitezen nolako inarrosaldia bizi izan genuen koronabirus garaiko konfinamenduekin. Ez da hain aspaldikoa. Harritu ginen gertakariaz, ulertezina gertatzen ari zen... Eta orduan anitzek pentsatu genuen gauzak aldatzen ahalko zirela, gauzak aldatuko zirela. Entzun genuen beste mundu bat posible zela, beste lehentasun batzuekin.
Nehork ez du gehiago pandemia aipatzen. Beste zerbaitetara pasatuak gira. Ahantziak ditugu hartzen ahal genituen erabaki berriak. Segitzen dugu lehen bezala bizitzen, deus gertatu ez balitz bezala. Pandemia urrundu zaigu eta hala ere ezin erran gauzak hobetzen ari direnik. Larrialdi argi guziak gorrian ditugu: sozial arloa, ingurumena, klima aldaketa, hizkuntza, presoen egoera, etxebizitza, garraioa, elikadura, laborantza, etab… sail guzi horietan larrialdi alerta piztua da.... Ekainaren 12 eta 19ko legebiltzarreko hauteskundeak izanen dira momentu berezia, huts egin ezina. Bakoitzak ulertu behar du non diren hautagaien arteko desberdintasunak, bakoitzak ulertu behar du nolako arriskuak izan daitezkeen bozkaren arabera. Eta bozkatu behar du. (...)

Futur simple

L'Édito du mensuel Enbata - Les élections législatives annoncent un deuxième carambolage, cette fois entre une vision centralisée et jacobine et les aspirations des territoires. Imposés de manière verticale depuis Paris, les candidats de l’alliance de gauche Nupes espèrent rejouer les présidentielles et leur état-major, qui lorgne Matignon, déplace à la règle de bien mal nommés insoumis sur la carte de France, se taillant au passage la part du lion et générant des frustrations ou des humiliations jusque dans leurs rangs.
Mais à l’heure où les crises alimentaires, écologiques, sociales ou économiques ne peuvent espérer de salut qu’à la plus petite échelle, —celle de la commune ou d’un territoire cohérent— cette vision s’annonce désastreuse... Prétendre rassembler les forces de gauche au Pays Basque sans même maîtriser le b.a.-ba de la défense de l’euskara ou de la collectivité territoriale est bien pire que de mélanger son passé simple. C’est compromettre son futur immédiat. (...)

Un sillon

Le scrutin des législatives présente une configuration inédite qui pourrait profiter au vote abertzale, mouvement marqué par sa constance et sa progression.
Seule me semble dominer l’image d’un sillon, patiemment tracé depuis des décennies et aujourd’hui creusé par six candidat. es prêts à la bataille et qui me confirment dans cette conviction : les 12 et 19 juin, voter abertzale ! (...)

Elections : piège à fond !

Et voici le troisième tour des présidentielles! Structurellement rien ne change en France dans l’organisation de ces législatives : mêmes circonscriptions, pas de proportionnelle, système uninominal à deux tours où très majoritairement ne se retrouvent que deux candidats sauf à terminer troisième avec au moins 12,5% des inscrits. Avec une moyenne de 52% d’abstention, une seule triangulaire avait pu se tenir en 2017 sur 577 circonscriptions. .
Ce qui se renforce par contre, c’est un fonctionnement complètement centralisé dans le choix des candidatures au niveau des partis politiques français : c’est Paris qui décide et parfois un seul homme est aux manettes, comme Emmanuel Macron qui a pris de son temps pour valider les candidatures de Ensemble !, la nouvelle étiquette de la majorité présidentielle. Sans parler du Pays Basque Nord, les spécificités dans les territoires n’existent pas, avec des rapports de force sensiblement différents et des personnalités connues qui peuvent rassembler au-delà de leur camp… Nous sommes dans un Etat jacobin, pyramidal, qui nie la diversité et la proximité. (...)

Le renard libre dans le poulailler libre

La bataille actuelle du logement pose un certain nombre de questions et de réflexions de fond la dépassant largement. En résumé, celles de la liberté de faire ce qu’on veut de son argent, du droit sacré à la propriété, et de l’intouchable loi du marché. Quel sens ont ces notions dans un monde aux limites de plus en plus tangibles ?
J’imagine que ces réflexions traverseront les débats et échanges du Forum « Se loger au Pays – Herrian bizi » organisé le samedi 4 juin à Saint Pierre d’Irube par la plateforme du même nom, issue de la grande manifestation du 20 novembre 2021. Une journée à ne pas rater pour celles et ceux qui suivent de près le débat actuel sur le logement et veulent contribuer à la bataille qui se mène aujourd’hui pour imposer le droit de vivre et de se loger au Pays face à l’argent tout puissant... (...)

Petite leçon de combines en démocratie

Les communautés locales ont accepté de financer la LGV sur la base d’une somme maximum déterminée en euros mais un contrat les engage en réalité à financer un montant proportionnel qui promet de s’envoler.
L’Europe n’a pas encore accepté sa part. Et si elle le refuse, ou accepte un montant moindre que ces généreux 20% “les contributions de l’ensemble des financeurs seraient ajustées à due concurrence” selon les termes du contrat. (...)

La peste et le choléra

Bon. On va pouvoir passer à autre chose. Autre chose qu’à s’étriper dans les réseaux sociaux, dans les repas de famille ou d’amis, au boulot aussi parfois. C’est étonnant comment ce type d’élection archaïque, d’un nationalisme à tout crin, avec son homme ou sa femme providentiel.le et ses pouvoirs exorbitants, n’a pas été bien plus remis en question.
Le danger est là, d’abord parce que ce système n’est pas du coup vraiment démocratique. (...)

Les petits pas, ça ne suffit pas !

Les élections présidentielles ont balayé l’espoir d’une action efficace contre le dérèglement climatique à l’échelle de l’État français, comme les grand-messes internationales qui ne brillent que par leur impuissance.
C’est au plus près de nous que doit désormais s’organiser un nécessaire changement et c’est le sens de l’action de Bizi auprès des collectivités. (...)