Personnalité juridique

L'Édito du mensuel Enbata - Les obstacles que les Jacobins opposent lorsque nous demandons pour notre langue des droits, des moyens juridiques et économiques, sont connus. Les candidats à la présidence de la République clament leur amour des langues dites régionales et les élites françaises nous ignorent. Leur arrogance fait tomber aux oubliettes la nécessité d’une réparation historique évoquée dans un rapport gouvernemental en 1982.
Toutes les propositions de loi en faveur des langues et cultures régionales sont restées lettres mortes ou ont été vidées de leur contenu. (...)

Morts en série

Mercredi 27 avril 2022. Voici deux jours que quelques personnes suivent, sans relâche et avec impuissance, des bateaux en détresse qui ont donné l’alerte tout près des côtes de Tan Tan. Les bateau prennent l’eau sous leurs yeux. Les gens meurent sous leurs yeux. Sous leurs yeux, sous les yeux de personne d’autre. Six personnes, sur cinquante deux, meurent, ce jour, dont un bébé. Cela se passe aux frontières extérieures, comme on dit, et les frontières extérieures, c’est loin. Le Maroc laisse mourir les gens qu’on ne veut pas à l’intérieur (sauf pour les fraises, la maçonnerie, les soins, les livraisons, la plonge, peu importe qui pourvu qu’ils sentent bien à quel point ils sont remplaçables). La marine royale marocaine, en pleine nouvelle lune de miel avec l’Espagne, met un jour entier avant de sortir secourir les bateaux en détresse devant les côtes de Tan Tan. Une fois à l’eau, sa flotte ne les trouve pas.
Voici dix jours que quelques personnes alertent : un garçon est tombé le 17 avril dans la montagne basque, après avoir passé le fleuve, la Bidasoa. Il est parti ce jour-là, avec Untel et Untel. Il manque à l’appel. Des secours, côté français, côté espagnol, l’auraient-ils trouvé? Le 27 avril, en l’absence de nouvelles, les polices basques et espagnoles commencent les investigations. La montagne est arpentée, le fleuve fouillé. Celui-là même qui vient de rendre le corps d’Ibrahim Diallo, noyé le 12 mars. Nous sommes aux frontières intérieures, cette fois. Irun, Hendaye. C’est loin ? C’est si loin que personne ne semble réaliser que des morts en série ont lieu, ici aussi. (...)

Hitler ala Stalin?

Otsailaren 24 horrek ene haur denborako bi data oroitarazten dizkit, ber gisakoak: 1939ko irailaren lehenean Hitlerren armada Polonian sartu zen, munduko bigarren gerla piztuz, eta 1941eko ekainaren 22an Sobiet Batasuna erasan zuen, bere oinari lehen tiroa botatuz
Ez dugu hobendun bila ibiltzerik: argi eta garbi, Putin Errusiako presidentea dugu erasotzaile bakarra, bortxatzailea, eta Ukraina da bortxatua. Herrian hain gaizto dena, kanpoan nondik ona izan liteke?

Foncier, au pied du mur

Il y a un peu plus de vingt ans, un vieux niçois que je croisai à Sare m’exprimait la douleur de constater que ses petits enfants ne pouvaient plus se loger dans sa ville natale.
Je trouvais ça bien triste et avec la naïveté de mes vingt ans, je ne pouvais imaginer que ce phénomène nous rattraperait ici et que c’est à la même sauce que nos enfants seraient man-gés quelques années plus tard. (...)

Gure ordua da…

Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - Europako ekialdean pasatzen diren gertakari larriek uzten gaituzte nunbait arraposturik gabe iritziak edo erabakiak hartzeko tenorean. Euskaldun edo euskal herritar gisa, badakigu historia ez dela sinplea. Hainbat aldiz podere politikoek eta mediatikoek kokatu gaituzte gaizkileen aldean ; alta, badakigu problematika geopolitikoak direla beti konplexuak.
Euskal herritar gisa, nun kokatzen dugu gure burua? (...)

Aider Alda à transformer l’essai

L’association traverse une étape cruciale et mobilise pour répondre à un besoin social éloquent en souhaitant fédérer largement et organiser la défense des plus fragiles dans la perspective d’un Pays Basque solidaire, souverain et soutenable qui ne laisserait personne en chemin.
Toutes celles et ceux qui croient à l’importance de ce pari peuvent faire quelque chose à leur niveau pour aider à le gagner. (...)

Villes martyres, de Gernika à Marioupol

A l’heure des bombardements massifs en Ukraine, la mémoire s’organise encore pour commémorer les 85 ans du bombardement de Gernika, l’une des premières villes à inaugurer cette stratégie de la terreur.
85 années plus tard, aucun gouvernement espagnol n’a encore jugé nécessaire de reconnaître la responsabilité de l’Etat espagnol dans la tragédie de Gernika dont il ne reste plus une ruine. (...)

Cette nuit, j’ai fait un rêve

Je suivais sur un écran coloré et totalement souple, un documentaire sur la fin du siècle dernier, qui me rappelait toutes les petites révolutions que nous avions traversées !
Les bouleversements qui en quelques trente années avaient transformé nos façons de vivre, cela me semblait appartenir à un autre monde c’était à la fois proche et irréel. (...)