La foi sans loi

L'Edito du mensuel Enbata - La visite ce mois d’août de la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, a montré un décalage entre les réflexions de notre territoire et ses propres préconisations. Habitée d’une vision libérale, elle ne souhaite par exemple pas encadrer l’obtention de logements secondaires, ni limiter les loyers, au moins pour les huit prochaines années. Emmanuelle Wargon préfère plutôt assouplir les règles qui contraignent à construire des logements sociaux. On la rappellera quand on n’aura besoin de rien.
Dans cette attente et dans un environnement sans loi, digne du “Far West” déplorait l’élu luzien Peio Etcheverry-Ainchart dans Le Monde, les Basques gardent la foi. L’occupation du terrain Berroeta d’Arbonne, depuis le 23 juin dernier, devient une bataille emblématique et contient tous les germes des combats à mener. (…)

Alors que sont refusés les postes d’enseignants en euskara…

Régulièrement, chaque année, c’est la même antienne : le budget n’est pas extensible, nous adorons l’euskara mais, désolé, l’Education nationale ne dispose pas de moyens suffisants pour répondre à la demande sociale et financer les postes nécessaires exigés par Seaska ou les parents d’élèves d’autres filières.
Et voilà qu’arrive sur le tapis un rapport du Sénat. Il est explosif et sera très vite oublié. De quoi nous parle-t-il ? De la vingtaine d’ambassadeurs thématiques dont la liste, jusqu’en 2017, était tenue secrète et qui sont nommés par le Conseil des ministres, certains grâce à une simple note de service du secrétaire général du Quai d’Orsay. (…)

Eskoziaz

Eszenarioa aintzin ikusia zen, SNP (Scotish National Party) alderdiak hauteskundeak irabazi zituen laugarren aldikotz segidan eta hauteskunde lema kasik bakarra izan zen Eskoziaren independentzia. Ondorioz ez da batere harritzekoa gai horren inguruko erreferenduma ozenki aldarrikatzea.
Bainan gisa hortako erabakia Londresen eskuetan da. Baditaike beraz determinazio horrrek talka egitea Westminster gazteluko pareta gotorren kontra. (…)

Climat et identité

Cette année 2021 voit se succéder des catastrophes météorologiques à un rythme inédit.
Le “nouveau régime climatique” s’installe à sa façon chaotique, et nous pousse, collectivement, à faire un choix: quel genre de peuple voulons-nous être face à ce défi? (…)

« Peio Olhagaray, Innovateur économique et social, Pionnier-sherpa de la prospective »

Jean-Roch Guiresse - Peio Olhagaray a succombé à une crise cardiaque le 14 juillet 2020, à l’âge de 61 ans. Euskaldun, né à Itxassou, Peio était bon marcheur ; il pratiquait les sentiers de la montagne basque, les chemins côtiers, le trecking dans les déserts sablonneux.
Il avait quitté Euskal Herria pour étudier l’économie à Bordeaux, y prendre Marie-Hélène pour épouse et nouer des amitiés authentiques et durables. Admirateur de Patxi Noblia, il rayonna ensuite sur l’Aquitaine pour animer l’Union régionale des scops, alors présidée par Ramuntxo Camblong, président de Copelec, à l’appel duquel il revint en Labourd, en 1992, animateur engagé de la démarche Pays Basque 2010. (…)

Arbona, une bataille que l’on ne peut pas perdre

Isabelle Capdeville – BOST (Berroetako Okupazioaren Sustengu Taldea) - Le 23 juin 2021, ELB et Lurzaindia ont initié une occupation de terrain de 12 hectares à Berroeta, à Arbonne. Depuis, une grosse centaine de citoyen.ne.s s’est relayée nuit et jour pour occuper activement ce lieu de vie et d’échange. Ils entendent ainsi dénoncer l’accaparement de la terre agricole par de riches propriétaires qui, de fait, la détournent de sa fonction nourricière.
L’exemple de Berroeta n’est malheureusement pas un cas isolé. Autour de nous, nombreux sont les témoignages d’habitants voyant près de chez eux des terres agricoles devenues constructibles. Chaque année, en moyenne 250 hectares agricoles disparaissent pour toujours au Pays Basque Nord. Si le phénomène n’est pas nouveau, il semble s’être emballé ces derniers mois, générant un sentiment d’impuissance face à l’arrivée de personnes à (très) hauts revenus, prêtes à tout pour une belle maison avec vue. (…)

Tartaro s’est étonné…

●●● qu’après l’algarade du 14 juillet à Saint-Jean-de- Luz et le doigt d’honneur du maire Jean- François Irigoyen adressé aux manifestants abertzale, le PNV déclare que “ce geste n’avait aucun rapport avec un quelconque sentiment antibasque”...
Ils ne veulent pas le mettre à l’index. (…)