Sorioneku

Le sentiment d’appartenance, la conscience nationale d’un peuple s’articulent sur des faits, des objets, des monuments parfois mythifiés. L’arbre de Gernika, le chant d’Iparragirre, l’ikurriña, l’écusson Zazpiak bat, eguzki lore sur les portes de nos maisons et même argizaiola, sont autant de signifiants identitaires qui habitent la culture et l’imaginaire des Basques.
Une main de bronze vieille de 21 siècles a été découverte près du château d’Irulegi (province de Navarre), elle présente un texte en euskara ancien dont le premier mot est compréhensible aujourd’hui. Cet objet porte en lui une charge historique, culturelle et émotionnelle considérable. La part de mystère et d’inconnu qu’il recèle encore accroît son pouvoir de fascination. (...)

Pétition pour une vraie place des littératures en langues régionales dans les programmes scolaires

Aujourd’hui dans l’État français, les programmes scolaires ne laissent quasi aucune place aux œuvres des auteurs écrivant en breton, en corse, en basque, en créole… Il est temps d’accorder une vraie place aux littératures en langues régionales dans les manuels scolaires réclame le Collectif pour les littératures en langues régionales à l’école dans une pétition adressée au ministre de l’Education nationale et signée notamment par les historiens Mona Ozouf, Philippe Martel et Rémy Pech, les écrivains Patrick Chamoiseau, Ananda Devi, Raphaël Confiant, Didier Daeninckx, David Diop, Axel Gauvin et Jonas Rano ; le romancier et cinéaste Gérard Mordillat ou les chanteurs Francis Cabrel et Alan Stivell.
Près de 6000 personnes ont déjà signé cette pétition. Vous pouvez faire de même. Voici le courrier qui sera adressé au Ministre de l’Éducation nationale. (...)

Nation rime avec passion

Quel potentiel onirique génère une découverte archéologique face à celui d’une phase finale de Coupe du monde de football ?
D’un jeu de pieds à la main d’Irulegi, il y a bien une connivence dans la charge émotionnelle, cette passion qui participe à la construction d’une identité nationale. (...)

Histoire de la persécution du breton

Bretonnante et professionnelle de l’audio-visuel, Rozeen Milin prépare une thèse intitulée «Politiques et pratiques d’imposition du français dans l’Hexagone et les anciennes colonies». Lors d’une conférence prononcée récemment à Vannes sur l’ethnocide, l’historienne résume ici ses recherches.
De Bertrand Barère à Jules Ferry, en passant par le symbole, ce sabot que devaient porter les élèves surpris à parler breton ou l’os porté par les petits Sénégalais et autres colonisés en Afrique —elle a pendant sept ans, rencontré 200 personnes et rassemblé 700 témoignages— Rozenn Milin présente et analyse les méthodes de persécutions et d’humiliations utilisées pour imposer le français au sein de la République ou de l’Empire. (...)

Jakes Abeberry, obsèques et hommage

Les obsèques de Jakes Abeberry auront lieu le lundi 5 décembre à 14h30, en l’église Sainte-Eugénie de Biarritz. A partir de 14h00, l’avenue de Mazagran sera interdite à la circulation auto et l’accès au parking Sainte-Eugénie ne se fera plus que par le front de mer. A l’issue de la cérémonie religieuse, un hommage public lui sera rendu sur le parvis, fait de chants, danses, bertsu et témoignages divers. Après l’inhumation au cimetière du Sabaou, les amis et proches de Jakes Abeberry se retrouveront autour d’un buffet et d’un verre de l’amitié.
Quant aux visites, elles se font au funérarium de Biarritz, 17 avenue Sabaou, du vendredi 2 au dimanche 4 décembre de 9h00 à 18h00. Les condoléances peuvent être adressées via cridel.fr (...)

Justiziaren mailupean

Patxi Saez Beloki - Espainiako inperialismo linguistikoak, demokrazia izeneko azken 40 urteotan, botere judizialaren bidez, euskara auzibidean jarri du etengabe, eta erreinuaren errainuan dauden epaitegietako zurezko mailuak astinduz gure hizkuntzaren aurrerabideari mailukada bat baino gehiago eman dizkio.
Azken 40 urteotan epaitegietatik, maiz, hegoak ebaki egin dizkiote txori izan nahi zuen euskarari. (...)

Coup de main à l’euskara

L'Edito du mensuel Enbata - Les enfants sont facétieux. Celles-ci ont 10 et 6 ans et s’amusent dans les rues de Bayonne aux dépends d’un jeune homme qui les a gratifiées d’un « MileZker » un peu fébrile. « M’aita, ça se voit trop qu’il parle pas basque, alors pourquoi il nous dit MileZker » ? Enfants gâtées…
Fut un temps pas si lointain, cette même situation aurait sans doute engendré un regard torve du jeune homme, un rien méprisant pour des jeunes filles qui parlent une langue du passé et sans avenir. Mais en quelques décennies, les choses ont radicalement changé. (...)

L’émigration, un des grands drames du peuple basque

L’histoire habituelle de l’émigration oublie l’essentiel d’une hémorragie. Elle a mis notre pays à genou et a participé à des colonisations de peuplement, à l’extermination de nations entières dans le Nouveau monde «découvert» par les Européens.
Il serait temps d’abandonner les discours convenus et flatteurs, de mieux revenir aux faits, même s’ils nous déplaisent. (...)