Après le référendum

Le bras de fer se poursuit entre les deux protagonistes, malgré les appels à la médiation.
Mardi 10 octobre, Carles Puigdemont ouvre un débat devant le parlement catalan. Une déclaration unilatérale d’indépendance est dans l’air. (...)

La déclaration unilatérale d’indépendance en droit international

«L'existence ou la disparition de l'Etat est une question de fait ; (…) la reconnaissance par les autres Etats a des effets purement déclaratifs». C'est par cette phrase que la Commission d'arbitrage de la Conférence pour la paix en Yougoslavie dans son avis nº1 en date du 29 novembre 1991 a résumé tous les éléments qui rendent une déclaration d'indépendance si complexe.
Un Etat est constitué dès lors qu'il réunit trois éléments indispensables. Un territoire, une population mais aussi un gouvernement. C'est le fondement d'un Etat. Cependant, un Etat ne peut pas vivre en totale autarcie et son existence ne peut être accréditée que par sa reconnaissance par d'autres Etats. Dès lors la reconnaissance par les autres Etats semble indispensable pour la survie du nouvel Etat. (...) la reconnaissance d'un Etat est l'acte par lequel un Etat rend opposable à son égard l'existence d'un autre Etat. Tous les Etats aujourd'hui ont été reconnus par leurs pairs et l'histoire a montré à de maintes reprises combien une indépendance peut être dure à acquérir. (...)

Askatasunetik demokraziara

Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - Espainiako konstituzioak garbi dio Espainia “zatiezina” dela. Hori da Espainiaren zutabe nagusia. Hori gabe, gainbehera eror liteke. Horregatik, Espainiak ez du nehoiz onartuko, ez gaur ez bihar, bere konstituzioaren atal hori aldatzea.
Ez da, beraz, sekula posible izanen Espainiarekin adostea independentziari buruzko erreferendumik, erreferenduma egitea bera “zatiezintasun” hori dudan jartzea bailitzateke. (...)

Comment les indépendantistes en sont arrivés là

Le référendum du 1er octobre ne tombe pas du ciel. Il est le fruit d’une longue mutation politique qui affecte l’abertzalisme catalan tout entier.
Il y a quinze ans, les abertzale catalans étaient réputés pour leur sens du dialogue et leur modération. Eux au moins étaient fréquentables. A l’inverse des Basques, violents et jusqu’au boutistes. Jordi Pujol vice-roi d’Espagne contre Arzallus le cynique, de mèche avec ETA. Aujourd’hui, les rôles sont inversés. L’évolution catalane est le résultat d’une série d’expériences, de démarches et d’événements qui ont totalement changé les sensibilités et le panorama politique du pays comme celui de l’Espagne. (...)

“Cataluña es España”

Le gouvernement espagnol a déployé des moyens sans précédent pour empêcher la mise en oeuvre du référendum catalan, limiter sa portée politique, en affaiblissant la participation des électeurs.
On mesure ici la sujétion et l’énorme déséquilibre du rapport de forces entre Barcelone et Madrid. (...)

L’usage d’un territoire

L'actualité de cet été a été marquée dans nombre d’endroits en Europe par un phénomène plutôt nouveau à cette échelle mais bien connu au Pays Basque : la critique du tourisme.
Tant de raccourcis sont opérés à ce sujet qu’il convient de rappeler quelques fondamentaux. (...)

Le référendum d’autodétermination du Kurdistan d’Irak

Dans le numéro du mois dernier j'expliquais dans l'article "Le "cadeau" de Trump aux Kurdes" la descente aux enfers des Kurdes de Turquie à la suite de la rupture du cessez-le-feu avec le pouvoir turc il y a deux ans.
Dans un registre à peine plus optimiste, voici le contexte et des enjeux du référendum d'autodétermination qui se tiendra au Kurdistan d'Irak ce 25 septembre.(...)